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 One devil all around me ❦ Lazare {Terminé}

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All around me

Un léger brouillard était tombé sur le parc cette nuit-là, comme une sorte de capeline dont la ville avait eu besoin de se vêtir pour dissimuler le petit lac dont l'étrange vapeur émergeait. J'adorais sentir le contact de ces minuscules gouttelettes sur ma peau tandis que je courais sur la piste bordée d'arbres. Une habitude que j'avais prise pour évacuer toutes les pensées qui me trottaient sans cesse en tête, toutes ces préoccupations qui ne me permettaient pas d'oublier les risques qui pesaient de plus en plus sur ma famille, cette noirceur qui n'était faite que d'une opacité moribonde et putride qui avait laissé certains vampires tourner autour de ma famille d'un peu trop près. Mon frère avait même été attaqué et je devais bien reconnaître que cela ne me plaisait pas, mon père m'avait ainsi recommandé de faire plus attention encore, mais je ne pouvais pas passer ma vie cloitrée à l'intérieur de notre villa et cesser de vivre sous prétexte que le danger se trouvait là, tout autour de nous, à ramper, à sinuer jusqu'à chercher à capturer l'un de nous dans les ténèbres grossissantes de la vieille décharnée aux doigts d'ossements qui ne cessait de rôder dans la cité des anges avec une fourbe insistance ces dernières semaines.

L'humanité s'inquiétait. L'humanité ne tarderait pas à s'opposer à ce qu'il se passait... et une partie de celle-ci avait bien évidemment déjà pris les armes pour s'attaquer aux créatures des ténèbres qu'elle désirait voir disparaître. L'ordre du soleil, presque un mythe pour effrayer les petits vampires, rôdait tout autour de nous comme un spectre malsain dont il fallait se méfier en plus de la présence du Sabbat dans notre ville. Ce n'était pas un secret, certains de ses membres vivaient ici-même, et leurs motivations n'avaient rien à voir avec ceux de la Camarilla... Mais pire encore, c'était pour un avenir aux effluves différentes de celles que ma famille avait fait régner sur la ville auxquelles ils aspiraient sans penser que le monde était peut-être déjà tel qu'il devrait l'être en vérité. Trop rêveuse, presque utopiste dans mon envie de parvenir à poursuivre cette cohabitation, ou à voir disparaître les affrontements pour simplement vivre et exister sans avoir à sans cesse regarder derrière soit, ou à vérifier que nul bruit ne viendrait troubler l'obscurité brûlante à travers laquelle mes yeux pouvaient voir. Comme si la nature elle-même trouvait dans la nuit sa plus absurde beauté, sa candeur dans l'ouverture de certains pétales qui charmaient la lune et ses rayons argentés qui tombaient doucement sur ma chevelure éparse sur mes épaules, m'avait toujours plu.

Ralentissant jusqu'à finalement marcher pour profiter de la beauté des lieux sans même souffrir d'une véritable fatigue, simplement mon cœur tambourinait dans ma poitrine, symbole inéluctable de cette part plus humaine... J'aurais sûrement continué à avancer dans la nuit sans même songer à m'interrompre lorsqu'un léger souffle de vent mena jusqu'à moi la fragrance d'un être de la nuit que je ne connaissais pas. Un être qui ne se montrait pas et cela me rendait plus méfiante que s'il avait daigné montré son visage, et plus encore, simplement marcher non loin de moi. La solitude n'en devenait que plus pesante, le bruissement des feuilles étouffant ces autres bruits que je cherchais à percevoir tandis que je venais de m'immobiliser au milieu du chemin. Tournant sur moi-même pour cerner d'où venait cette odeur presque boisée en un sens, comme si le vampire en question passait trop de temps parmi les végétaux, mon cœur sembla accentuer le mouvement de son tambour, comme impatient de l'affrontement que je n'espérais pas. Aussi, sachant pertinemment que rester statique ne m'aiderait pas, je préférais avancer sur le chemin, sortir des sentiers seraient une option pour quitter le parc plus vite, rien de plus. Mais peut-être étais-je un peu trop parano avec l'attaque qu'avait subit Austyn récemment. Un vampire pouvait tout aussi bien être en chasse, puisque j'avais croisé des humains dans ce même parc et ce pas plus tôt qu'il y avait cinq minutes en contrebas. Néanmoins, traitez-moi de folle si vous le désirez, mais mes doigts se glissèrent dans la poche de ma veste pour entrer en contact avec le pieux en bois que je possédais, quand ma seconde main s'emparait de mon portable.

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Dernière édition par Dawn S. Lacroix le Dim 10 Nov - 0:05, édité 2 fois
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Lazare Falkenbach

Lazare Falkenbach
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One devil all around me ❦ Lazare {Terminé} Tumblr_lq7nitw32s1qcm2x8o2_500
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Je vis depuis : en fôret
Je suis : un vampire
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La lune ronde et lumineuse était déjà haute dans le ciel, la nuit, déjà bien entamée, calmait doucement l'affreux bourdonnement de la ville pour laisser place à ces lumières criardes et vulgaires que les humains appréciaient tant. Sans doute se sentaient-ils plus rassurés à y voir comme en plein jour, leur vue faiblarde n'étant d'aucun intérêt une fois les derniers rayons du soleil évanouis. Mais peu importait la vue ou la lumière, puisqu'une fois la nuit tombée, ils étaient entièrement à ma merci. Cette nuit, j'avais été obligé de sortir de ma forêt à cause du manque de randonneurs et de campeurs itinérant à l'arrivée des premières baisse de température, et venir à Los Angeles pour chasser ne m'enchantait pas. Ici il y avait toujours des témoins gênants à éliminer, et aucune chance de pouvoir traquer et effrayé une victime pendant des jours dans cet environnement qui était le leur. Assis sur la plus haute branche d'un vieux chêne, je contemplais avec un rictus vaguement snob les lumières de la ville polluées le magnifique ciel étoilé. Ces humains ne respectent vraiment rien. pensai-je avant de revenir à des problèmes bien plus terre à terre : Ma soif. Non pas que sois affamé, mais la bête qui sommeillait en moi réclamait sa dose de sang. Je fermais les yeux et me concentrais une seconde sur les bruits alentours. Des humains discutaient très loin, près de l'entrée du parc, mais ils étaient bien trop nombreux pour que je puisse m'en débarrasser discrètement. Impossible de se nourrir convenablement lorsque les cris et la panique environnante vous obligeait à être constamment sur vos gardes. Il aurait fallu tous les tuer d'un coup, les emmener hors des chemins et savourer un banquet froid. Très peu pour moi.

Mon attention fut attiré par les battements effrénés d'un cœur non loin de là. Sans quitter la discrétion que m'offrait le feuillage clairsemé des arbres du parc, je m'approchais à pas de loup. Une joggeuse, un sourire étira mes lèvres, c'était inespéré à cette heure-ci. J'inspirais profondément et constatais avec étonnement que ce n'était non pas une humaine mais une hybride. Quelque peu déstabilisé par cette découverte, j'envisageais une seconde de faire demi-tour. Jamais je n'avais chassé d'hybride jusqu'ici mais la curiosité me poussa à la suivre. Mes pieds nus foulant l'écorce des arbres dans un quasi-silence, je me mis à la suivre, à l'observer. C'était un jeu assez amusant, voir sans être vu. Je dirais même que c'était à la limite du pervers, mais je ne me considérais pas comme tel. Ma curiosité était sincère et ma fascination pour ces être mi-vampiriques mi-humains, me donnait l'impression de faire parti de ces chercheurs qui étudie des espèces exotiques et méconnues dans leur milieu naturel. Enfin là, c'était plus moi qui ressemblait à un animal, à la pister, avançant de branche en branche avec la souplesse d'un chat sauvage. C'est surtout que les conventions humaines m'ennuyaient profondément pour la plupart et m'incommodait lors de mes chasses. Par exemple même si cette nuit était plutôt fraîche pour les humains je me promenais pieds nus et simplement vêtu d'un pantalon souple. Le sang et les vêtements faisaient rarement bon ménages, en plus d'être extrêmement inconfortable lorsqu'il s'agissait de courir en forêt puisque le tissus accrochait n'importe où. Et puis le pantalon... Disons que c'était mon côté pudique.

Lorsqu'elle s'arrêta enfin, je fis de même, toujours à la surveiller tapis entre les feuilles. Une brise légère glissa contre mon dos, et mon corps se recroquevilla instinctivement pour me cacher d'avantage. Comment avais-je pu négliger quelque chose d'aussi élémentaire que le sens du vent ? Si les humains ne remarquaient en général rien, la jeune hybride sembla soudain envahie d'une légère panique.  Et merde !  Elle se tourna pour la première fois vers moi et je pu enfin détailler les traits fins de son visage. Ses yeux sombres cherchant à travers la pénombre me rappelaient ces biches que je croisais parfois en forêt et qui le fixait apeurées avant de s'enfuir. Sans doute serait-ce pareil aujourd'hui, sauf que jamais il n'aurait poursuivit la biche. Lorsqu'elle se détourna enfin pour reprendre sa route, je restais à ma place une petite minute avant de me remettre à sa poursuite. Sans pouvoir affirmer qu'elle avait peur, elle était visiblement un peu paniquée à en croire les battements de son cœur. Elle risquait de s'enfuir d'une seconde à l'autre, et je me décidais à parler. « Est-ce moi que vous craigniez tant ? » Ma voix grave tranchait littéralement avec le murmure léger des feuilles qui se frôlent sous l'effet du vent. Il faut dire que ça devait faire deux ou trois jours que je n'avais pas dit un mot à vivre tout seul. Descendant enfin de mon perchoir pour m'avancer dans le chemin, je m'arrêtait un peu à l'écart, le visage impassible en voyant sa main glissée dans sa poche : « J'imagine que ce n'est pas un cadeau de bienvenue que tu cherches là. » Lui offrant mon plus beau sourire pour tenter de la calmer un peu, j'observais cette fois-ci à loisir la créature face à moi. À n'en pas douter nombreux seront les hommes qui la pleureraient demain.

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All around me

« Est-ce moi que vous craigniez tant ? » Une voix. Sombre. Rocailleuse. Profonde. Elle troubla le silence Ce fut la première chose que j'entendis alors que mes doigts restaient enroulés autour du pieu qui se trouvait juste dans ma poche. Une arme de fortune non pas destinée à tuer, sinon il aurait été en argent, mais bien à immobiliser. Peut-être que d'ici la fin de la nuit, l'arme en question se ferait remplacer par celui en argent que je ne saisissais qu'en cas de non retour, mais qui était celui qui apportait la mort... En vérité, je ne désirais pas tuer, que ce soit des vampires, des hybrides ou des humains, j'avais l'espoir du rêve d'une cohabitation, mais je n'étais pas assez stupide pour penser que tout le monde était du même avis que moi et qu'ils m'épargneraient sous ce même prétexte. « Dois-je faire confiance à ceux qui se dissimulent dans l'obscurité ? » sous prétexte qu'ils étaient plutôt séduisants ? Réflexion que je me fis à moi-même tandis qu'il apparaissait finalement, qu'il quittait finalement la dissimulation des arbres pour dévoiler à mon regard des pieds et un torse nu. Mais les monstres avaient plus d'un visage et je ne le connaissais pas, il n'était qu'un vampire que la nuit avait mené jusqu'à moi dont j'ignorais jusqu'au nom. Mais je n'étais pas celle qui chercherait à énerver un vampire quel qu'il soit, ou tout du moins, pas assez pour qu'il ne puisse plus se retenir et réclame ma tête si jamais ce n'était pas l'un de ses désirs premiers. Néanmoins, il sembla remarquer ma main qui assurait son emprise sur mon pieu, malgré la brume qui ne troublait nullement notre vision. Bien trop légère même pour brouiller celle d'un simple humain avec une lampe de poche, les lampadaires offraient une clarté quelque peu passée au loin, rendant l'atmosphère plus lourde sous la présence sournoise de la lune qui s'évaporait de temps à autre sous la chaleur illusoire des nuages venant la recouvrir.

« Non, désolée, je n'avais pas prévu de croiser un nouveau compagnon nocturne ce soir. Sinon j'aurais pensé à y glisser une poche de sang spécialement à ton intention. » dis-je d'un timbre doux fardée d'une légère ironie parfaitement perceptible que je ne cherchais nullement à dissimuler. Il souriait, mais le Diable possédait cette face plus douce et romanesque capable de vous attacher à ses pieds, de vous mettre à genoux sans que vous en ayez véritablement conscience. Peut-être était-ce justement la raison pour laquelle je ne le regardais que trop brièvement dans les yeux, bien trop consciente des talents de certains être surnaturels pour ne pas m'en méfier. Et celui qui se tenait devant moi était aussi mystérieux que la foi inconditionnelle de certains mortels pour un Dieu qu'ils n'avaient tout simplement jamais vu mais qu'ils pensaient assez réel pour les protéger des ténèbres. Je ne pouvais tout simplement ignorer qu'il ne faisait pas parti de mon cercle malgré le sourire se voulant rassurant qui avait étiré ses lèvres. Mon père m'aurait recommandé d'éviter l'affrontement si je ne pensais avoir une chance de m'en sortir indemne et en vérité, je détestais ma propre faiblesse, cette parcelle de moi-même qui me laissait être à moitié vampire seulement lors d'instants tels que celui-ci. J'avais ainsi appris des techniques de combat, fardé mes affaires de moyens de défenses...

Néanmoins, il semblait être seul sous la lancinante caresse de la brume venant se recueillir sur son buste sculpté dans l'aspérité d'une vie préalablement humaine. Et hormis une étrange sensation concernant sa présence, qu'avais-je à priori à lui reprocher ? « Vous me suiviez... » relevais-je finalement sans chercher à passer par quatre chemin, même s'il pouvait très bien me mentir, tenter de m'entraîner dans les mystérieuses aspérités de la confiance, à tord ou à raison. Mais le monde était ainsi fait que je n'accordais que trop peu facilement ma confiance, la méfiance étant tout simplement ce qui pouvait me sauver la vie en cas de problème. Néanmoins, relâchant la pression de mes doigts sur l'arme qui se trouvait dans ma poche, j'en sortis ma main comme pour lui prouver que je ne cherchais pas querelle, mais bien à finir cette nuit de la même manière que je l'avais commencée, autrement dit entière et en bonne santé. « Pourquoi et qui êtes-vous ? » poursuivis-je, les battements de mon cœur à la fois sourds et fracassants dans un illogisme à l'image de ma nature contradictoire.

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Lazare Falkenbach

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« Dois-je faire confiance à ceux qui se dissimulent dans l'obscurité ? » Un point pour elle. Rare était ceux qui appréciaient de me voir débarquer la nuit. À y réfléchir de plus près, rare était excessif, puisque personne ne souhaitait me voir arriver. Mis à part Gus peut être, mais pas question que j'aille le voir celui là. Enfin c'est certain, que pourchasser quelqu'un au milieu de la nuit, ce n'était pas le meilleur moyen pour faire connaissance. Mais ça tombait bien puisque ce soir, je n'étais pas là pour me faire une amie. La solitude était ma plus grande amie et l'obscurité mon meilleur allié. Même sans que ça ne soit pour chasser, l'ombre me détendait et la discrétion était une vertu qui m'était chère. « Les humains sont nerveux lorsqu'on empreinte les chemins dans cette tenue en pleine nuit.  » Je cherchais seulement à gagner du temps en répondant à ses questions puisque de toute façon, tant qu'elle restait sur la défensive, impossible d'approcher. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle valait au combat rapproché et visiblement, il y avait quelque chose dans sa poche dont je devais me méfier. Ce soir, je venais pour me nourrir pas pour me battre et encore moins pour être blesser. Mais visiblement j'allais devoir me montrer patient et un brin sympathique pour parvenir à mes fins. Sans que l'idée me soit insupportable, la discussion n'avait jamais été l'un de mes points forts. Dans ma malchance, j'avais au moins la satisfaction de ne pas être tombé sur une humaine hystérique biberonné aux clichés véhiculé par la bit-lit. S'en était agaçant voir la peur peu à peu remplacé par l'excitation d'être mordu.

Décrivant un arc de cercle autour d'elle avec l'innocence de celui qui a besoin de se dégourdir les jambes, je jetais quelques coups d’œil aux alentours pour vérifier que personne ne risquait de nous interrompre. Mais les humains semblaient avoir disparus, vu l'heure, rien d'étonnant. « Non, désolée, je n'avais pas prévu de croiser un nouveau compagnon nocturne ce soir. Sinon j'aurais pensé à y glisser une poche de sang spécialement à ton intention. » Un sourire plus sincère étira mes lèvres, l'ironie était parfaitement perceptible dans sa voix. Elle savait ce qu'un vampire comme moi faisait à traîner dans le parc à l’abri des regards. La disséquant du regard avec un intérêt non dissimulé, je n'avais croisé que très peu d'hybride avant Los Angeles et beaucoup de question restait encore sans réponse pour moi. « Je ne suis pas fan de l'industriel, j'aime les produits frais. » Je pris un petit air faussement coupable et reprenait mon petit manège, à tourner autour d'elle. Je n'allais pas prétendre être un de ces buveurs de sang animal, ou ces vampires qui quémandaient aux hôpitaux alors que le libre service nous entourait. J'avais déjà tellement de mal à les comprendre que prétendre faire parti des leurs était encore au dessus de mes capacités.

Son regard fuyait constamment le mien après quelques secondes, je la rendais sûrement nerveuse ou mal à l'aise, ce qui, forcément, me réjouissait silencieusement. Pourtant jusqu'ici je m'étais montré plutôt courtois, pas non plus terriblement agréable mais j'étais déjà à mon maximum. « Vous me suiviez... »  Cette fois-ci je m'arrêtais net et lui fit face, le regard braqué sur elle impassible. Pas que l'idée qu'elle ai compris dès le départ qu'elle était suivi m'inquiète ou me vexe, je devais avouer avoir été plutôt négligent lors de ma filature, non en fait j'essayais seulement d'analyser ce qu'elle en pensait. Où elle voulait en venir en me parlant de ça maintenant. Nombreux sont ceux qui tentent vainement de gagner un peu de temps en parlant de tout et de rien espérant que j'oublie pourquoi j'étais venu. Mais rarement, je tombais sur quelqu'un de franc et direct. « Je ne peux pas nier. Le hasard me pousse rarement aux rencontres. » Elle était méfiante alors autant évité de vouloir lui faire avaler des mensonges qui de toute façon ne passerait pas. En signe de bonne foi et sûrement pour prouver qu'elle ne cherchait pas les ennuis, elle enleva enfin sa main de sa poche sans rien en sortir. Très courageux de lâcher ce qui devait sûrement être son arme de défense alors que je lui avouais sans protester l'avoir suivi jusqu'ici. Cette gamine avait du cran et ça me plaisait. Elle restait fière et faisait face même si les battements effrénés de son cœur la trahissait. « Pourquoi et qui êtes-vous ? » Je ne pu réprimer une légère moue ourler mes lèvres à sa question, elle allait trop vite. Alors que je commençais à trouver sa compagnie presque agréable voilà qu'elle précipitait tout avec un 'pourquoi ?'.  Parce que, ma chère, ma soif se fait pressante à imaginer le sang pulser sous votre peau fine et délicate et je trépigne déjà d'impatience à l'idée d'enfoncer mes canines dans votre magnifique cou. Je crois que ça n'arrangerait rien. Ignorant sciemment sa première question, je profitais qu'elle ai les mains libre pour m'approcher assez rapidement pour qu'elle n'ai ni le temps de reculer, ni le temps de dégainer je ne sais quelle arme. Arrêté à une distance que je qualifierais de correct, je lui tendis la main comme pour la saluer attendant patiemment qu'elle me donne la sienne. « Désolé, je manque à toute les politesse. Mon nom est Lazare, Lazare Falkenbach. » Lorsqu'elle daigna enfin tendre la sienne, je fis une légère révérence et porta sa main jusqu'à mes lèvres pour un baisemain tout ce qu'il y a de plus officiel. Mes canines effleurèrent par mégarde sa peau et un long frisson me traversa l'échine. Je ne la lâchais pas du regard guettant avec appréhension le moindre changement de sentiment que pourrait trahir son visage. Mais ne voulant pas pousser le vice trop loin, je relâchais rapidement et doucement sa main demandant d'une voix posée : « Et à qui ai-je l'honneur ? »



Dernière édition par Lazare Falkenbach le Dim 3 Nov - 18:06, édité 1 fois
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All around me

« Les humains sont nerveux lorsqu'on empreinte les chemins dans cette tenue en pleine nuit.  » répondit-il à ma première interrogation, elle-même répondant à la sienne. Enchevêtrement de question terminant sur une explication sommes toutes relativement logique. Il était vrai que les humains l'auraient trouvé pour le moins étrange à ne porter qu'un simple pantalon, même si nous nous trouvions à Los Angeles, et que la cité des anges possédait son lot d'êtres étranges aussi diurnes que nocturnes. Aussi ne pouvais-je que lui concéder ce point d'un léger signe de tête, alors que je restais pourtant sur mes gardes. Le vampire était un parfait inconnu qui semblait me scruter, venant même à sourire, vraiment, à l'ironie de mes paroles. J'ignorais pourtant ce qui semblait lui plaire, mon tempérament, la teneur de mes mots, ou tout simplement ce timbre caractéristique qu'il n'avait pu manquer alors que nous nous trouvions, ici, dans la solitude de la nuit, sous l'éclat taciturne des rayons de la lune qui disparaissaient par instant, nous laissant dans la pénombre que nos regards perçaient sans la moindre difficulté. Mais il ne me perdait pas des yeux, mon regard trouvant inévitablement la luminosité du sien qui semblait s'enhardir à me détailler, à me cerner, à me comprendre. Il provoquait en moi l'insidieuse impression d'être un animal que l'on observait pour la toute première fois, ou une fille nouvellement présente dans un quartier. Mais cet endroit m'était familier, l'étrangère n'était pas moi, c'était lui qui y pénétrait et troublait la quiétude de ma sortie nocturne par son intervention. Lui qui tournoyait autour de moi tel un oiseau de proie, mais qui pourtant ne semblait que vouloir se dégourdir les jambes tout en observant les parages. Tous les prédateurs font cela lorsqu'ils se rapprochent d'une proie, ou bien qu'ils s'apprêtent à s'allonger dans un recoin d'herbe. Et je ne parvenais pas à déterminer s'il était le diable ou un passant ordinaire bien que vampire.

« Je ne suis pas fan de l'industriel, j'aime les produits frais. » répondit-il finalement à ma boutade, un air coupable venant orner ses traits. A priori, boire à la source n'était pas un crime à mes yeux, certains vampires de la Camarilla le faisaient bien, à ceci près que leurs victimes ne trépassaient pas entre leurs bras. Mais déjà recommençait-il à tourner autour de moi, précipitant les battements de mon cœur qui tentaient d'éveiller en moi cet instinct de survie qui m'intimait de mettre de la distance entre lui et moi. Néanmoins, je me contentais de ne jamais le perdre des yeux, comme si finalement j'étais le prédateur et lui la proie trop crédule qui l'approchait d'un peu trop près. Ce n'était qu'une image, une illusion, et je n'avais pas oublié cette étrange impression qu'il ne se trouvait pas ici par hasard. Pourquoi répondre à son propre intérêt sur les produits frais, alors que d'autres interrogations se bousculaient dans mon esprit. Mes mots le poussèrent à interrompre son petit manège pour tenter de croiser mon regard qui continuait à se faire fuyant et insaisissable. Et il le resterait tant que je n'en saurais pas plus à son sujet, simple question de survie. Lui aussi semblait vouloir percer la barrière de mon esprit en m'observant attentivement, peut-être ma sincérité le surprenait-elle au fond, qu'elle l'empêchait de savoir à qui lui aussi avait à faire. « Je ne peux pas nier. Le hasard me pousse rarement aux rencontres. » précisa-t-il à ma remarque, tandis que je retirais ma main de ma poche. Mais il m'avait effectivement suivie... Pourquoi ?

La question ne fit pas que brûler mes lèvres, elle s'éleva dans la candeur de l'obscurité trop silencieuse qui nous enveloppait, provoquant une légère moue sur les lèvres du vampire qui se tenait face à moi. Juste avant qu'il ne joue de sa nature sensiblement plus favorisée que la mienne pour se retrouver bien trop proche de ma personne à mon humble avis lorsque l'on possédait une paire de crocs. Ma nature si fragile me faisait horreur à cette seconde, pourquoi ne pouvais-je pas avoir la même force et la même célérité que l'homme qui abusait du désavantage de ce que j'étais. Et si mes doigts s'étaient encore trouvés dans ma poche, il était certain que j'aurais sorti le pieu qui s'y trouvait, au lieu de cela, je ne pus que rapprocher ma main, juste assez près pour entrevoir la sienne se lever prudemment vers moi comme s'il désirait me la serrer. Méfiante, je le vis rester ainsi, immobile, attendant que je fasse preuve d'un minimum de civisme et que je lui offre ma main. Je détestais cela également, perdre un moyen de défense, offrir une prise à un potentiel danger, pourtant, lorsque ses lèvres se décelèrent encore... « Désolé, je manque à toute les politesse. Mon nom est Lazare, Lazare Falkenbach. » J'eus la sensation d'être un peu trop méfiante et paranoïaque vis-à-vis de l'être qui ne cessait de m'observer. Mais son nom ne me disait rien, pas l'ombre d'un souvenir n'y était rattaché, que ce soit en ce qui concernait la Camarilla ou les noms qui se murmuraient avec méfiance concernant le Sabbat. Cela ne voulait rien dire, mais je lui tendis tout de même ma main, prête néanmoins à réagir en cas de nécessité. Ainsi, je le vis, lui, son regard qui ne me lâchait pas, l'observer lui alors qu'il s'inclinait pour venir déposer ses lèvres contre ma peau, la caresse de l'un de ses crocs me faisant me tendre soudainement, prouvant sûrement de l'inconvenance que je trouvais à cette intimité non désirée. Car il ne faisait aucun doute, qu'à l'image de ceux qui m'avaient élevée, je trouvais à la morsure interne à nos races un caractère licencieux, presque intime dans le partage de sang, dans ce que cela devait avoir de conséquences. Car après tout, je possédais une goule, Nathanaël ferait tout ce que je lui demanderais... si je lui demanderais quelque chose, l'éclat dans ses yeux lorsqu'il me regardait ne me permettait pas d'en douter. Il ne faisait aucun doute dans mon esprit que l'effet de mon sang serait le même qu'avec un autre vampire et les êtres proches du Prince le pensaient également. Nul ne se risquerait à goûter mon sang... mais d'autres, pourraient me penser plus humaine que vampire. Restait à découvrir dans quelle catégorie il se trouvait.

Sûrement face à ma réaction, il me relâcha, me rendant ma liberté et mettant fin à cette esquisse d'un temps que je n'avais jamais connu, étant bien jeune pour cela. « Et à qui est-je l'honneur ? » me questionna-t-il à la suite de son geste, comme conscient du silence qui venait de se dérouler et des lèvres closes que je lui offrais à présent. Mais qu'allais-je précisément lui dire ? Lui confierais-je un nom d'emprunt ou mon véritable ? Sans rien connaître de lui ou de ses intentions, l'hésitation me tenaillait. Trop audacieuse sûrement, je plantais mon regard dans le sien tout en inclinant légèrement mon visage sur le côté tandis que je mordillais légèrement mes lèvres tout en réfléchissant une brève seconde de plus. « Enchantée Lazare, votre tenue ne laisse pas penser que vous puissiez être si attaché à l'étiquette, ou venir d'un si vieux temps. » dis-je d'un léger sourire mutin, avant de repousser une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, inconsciente brindille que j'étais à jouer ainsi avec le feu, à converser avec lui, à ignorer que la mort avait pris corps et se languissait de jouer avec moi pour finalement chercher à m'arracher à la vie qui était mienne. A cette seconde je l'ignorais, mais pour combien de temps encore ? « Je m'appelle Dawn. LaCroix. » dis-je en l'observant à mon tour, désireuse de voir si mon nom de famille allait produire en lui ce déclic qui lui ferait réaliser qui se trouvait devant lui, et peut-être enfin savoir dans quel camp le vampire se trouvait-il. Les anarchs se moquaient bien de nous, le Sabbat par contre... « Vous êtes nouveau à L.A ?» demandais-je, sans perdre de vue qu'il m'avait suivie et que j'ignorais toujours pourquoi.

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Au contact involontaire de l'un de mes crocs, son corps sembla se raidir d'un coup. Réaction plutôt normale j'imagine même si je commençais à me demander si elle était toujours à ce point méfiante ou si cela venait de moi ? Certainement la seconde option. Elle ne ressemblait pas à ces filles solitaires et parano, sans être fin psychologue je l'aurais d'avantage catalogué chez ces gens populaire qui semblent dotés d'un cerveau. À mon désavantage pour le coup, il m'aurait été plus simple d'assouvir ma soif sur un humain seul et légèrement stupide mais l'intérêt y aurait été moindre. Un silence s'en suivit, plutôt gênant à mes yeux. L'idée qu'elle ai pu être agacée par mon geste était le cadet de mes soucis, mais je ne voulais pas que cette chasse se transforme en discussion au clair de lune. Surtout que la seule chose qui semblait la retenir n'était non pas ma compagnie ô combien agréable, mais plus une sorte de crainte. Celle de se retrouver pourchassée à la première tentative de fuite sans aucune chance de rédemption. La tension palpable me donnait l'impression d'être en équilibre sur un fil, le moindre geste déplacé et l'un de nous deux ne s'en relèverait pas. Même si j'estimais avoir un avantage physique par rapport à une hybride, elle ne se laisserait pas avoir sans se battre avant.

Visiblement, savoir si oui ou non elle pouvait me dévoiler son identité était une question qui demandait réflexion. Mais une fois de plus, je patientais sagement essayant de deviner en quoi répondre à ma question serait gênant pour elle. Peut être me prenait-elle pour un dingue qui risquait de continuer de la traquer hors de ce parc, mais je n'avais aucunement l'intention de la laisser s'échapper et encore moins de m'abaisser à jouer les voyeurs pour une femme. Ce serait tellement... humain. Rien qu'à cette idée un frisson de dégoût me remonta entre les omoplates. L'amour ou l'obsession que pouvait représenter une personne pour une autre, sentiment que j'avais dû perdre en même temps que mon humanité. Elle reprit enfin la parole pour me sortir de mes pensées inutiles. Prise d'un élan d'audace, elle me fixait cette fois ci droit dans les yeux et je ne pu qu'en être ravi. La voir constamment évité mon regard lui donnait un air de gamine effarouchée ce qui était plutôt en contradiction avec le cran dont elle avait fait preuve jusqu'ici. Son petit mordillement de lèvre trahissait une fois de plus ses sentiments mais bon, ça devait découler d'un automatisme. « Enchantée Lazare, votre tenue ne laisse pas penser que vous puissiez être si attaché à l'étiquette, ou venir d'un si vieux temps. » Je jetais un rapide coup d’œil à ma tenue, si l'on pouvait la qualifier ainsi et eu un léger haussement d'épaules. « Ne dit-on pas qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture ? » Une fois de plus, mon regard se plongea dans le sien, et un sourire poli déforma mon visage d'habitude si lisse. « Mais vous avez raison, le baisemain n'était plus d'usage en mon temps. »  Les coups de baïonnette l'étaient, mais je n'en ai pas sur moi.  La conversation devenait presque banale, normale. S'attendait-elle vraiment à ce que je lui raconte ma vie ? J'imagine que si je l'avais rencontré ailleurs sans avoir eu l'intention de la tuer, elle aurait été à quelques mots près la même.

« Je m'appelle Dawn. LaCroix. » Nouveau frisson à l'entente de son nom de famille que j'évitais soigneusement de faire paraître puisqu'elle semblait guetter la moindre de mes réactions. Lacroix, n'importe quel vampire un minimum au courant de ce qui se passait dans leur monde connaissait ce nom. La Camarilla, mieux, les hautes sphères de la Camarilla, sûrement une parente du Prince. Un sentiment grisant vacillant entre excitation et interdit semblait avoir réanimé mon intérêt pour cette fille, Dawn. J'ignorais qu'une hybride faisait parti de la famille, en fait j'ignorais sûrement beaucoup de chose mais ça m'était égale. Il était plus que certains que si je la tuais comme prévu j'aurais plus que quelques chasseurs sur le dos, mais ça ne m'effrayait pas d'avantage. Rien ne me retenait à Los Angeles et si demain je devais fuir vers un autre continent je n'aurais pas hésité une seule seconde.  « Vous êtes nouveau à L.A ?» Sa question me fit l'effet d'un brutal retour sur terre et le sens de sa phrase mis un certain temps avant de faire sens dans ma tête « Oui et non... Je suis arrivé dans les années 70. » Pourquoi parlait-on de ça alors qu'elle devait être bien plus intéressante qu'une banale histoire de beau ou mauvais temps. Elle avait piqué ma curiosité et je ne pouvais même pas l'assouvir sans que ça ne devienne suspect. Mes yeux glissèrent le long de son cou qu'elle venait de dégager en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille et la Bête en moi me hurla de me jeter dessus estimant que le jeux avait bien assez duré. Mais repoussant avec quelques difficultés ce besoin qui s'était fait presque impérieux, je relevais les yeux vers elle. « Votre cœur... Il faudrait penser à l'apaiser un peu, c'est dangereux un tel rythme cardiaque avec un vampire à proximité. Qu'est ce qui le fait battre si vite ? Votre jogging ? L'excitation ? Le fait d'être un hybride ? Ou la peur ? » Ce n'était pas une simple question rhétorique pour l'effrayer d'avantage mais ça m'intéressait de savoir ce qu'elle pensait de tout ça. Sans pouvoir m'en empêcher je me remis à observer le sang pulser sous la peau de sa gorge. Je sentis l'espace d'une seconde mon corps se pencher vers le sien mais m'éloignais doucement pour éviter de laisser la Bête prendre le contrôle et me jeter sur elle. C'était une proie de marque et tout gâcher à cause de la précipitation serait une erreur que je ne me pardonnerais pas. « Pourquoi venir courir dans un lieu désert aussi tard alors que vous pouvez encore profité du soleil ? C'est à se demander si vous ne cherchez pas un peu à faire des rencontres bizarres voir dangereuses. »

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All around me

Il s'observa à ma remarque, comme s'il avait besoin de cet instant pour avoir conscience de ce que j'avançais, ou peut-être pour le confirmer. « Ne dit-on pas qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture ? Mais vous avez raison, le baisemain n'était plus d'usage en mon temps. » se plut-il finalement à me dévoiler en ancrant son regard dans le mien, ces instants me confirmant qu'il n'était tout simplement pas en mesure de contrôler un esprit, quel qu'il soit, mais cela ne me rassurait nullement sur ses aptitudes, puisque je ne les connaissais pas. Tout ce que je savais du vampire qui me faisait face, outre son prénom et son nom, était le fait qu'il venait de surjouer le rôle d'un être de la nuit comme pour pénétrer plus étroitement dans un personnage, ou me toucher plus simplement. Aussi me contentais-je d'exprimer mon identité pour tenter de cerner la véritable personnalité de ce vampire étrange qui m'avait suivie telle une ombre. Peut-être espérais-je secrètement que l'évocation de mon identité le retiendrait d'agir contre moi si telle avait été sa volonté depuis le début. Un autre rêve éveillé sûrement, puisque ce nom pouvait apporter tantôt le meilleur, tantôt le pire, qu'il vienne de l'Ordre du Soleil ou du Sabbat.

Mais rien. Au contraire. Il sembla se perdre dans les méandres de son esprit à l'évocation de qui j'étais, cette jeune hybride qu'il croisait sous les aspérités d'une lune changeante et inconstante. Il n'y avait plus que le murmure du vent folâtrant autour de nous tel un tourbillon inconditionnel de simplicité indifférente à l'instant, ces secondes égarées sous l'affrontement tacite qui se jouait déjà sans que j'en ai parfaitement conscience. Alors qu'il semblait ne pas avoir trouvé comment ou quoi répondre à ma dernière question, avant que ses lèvres n'en viennent à s'étirer pour me répondre finalement. « Oui et non... Je suis arrivé dans les années 70. » Oui... et non ? Il était déjà plus vieux que moi, il se trouvait déjà dans cette ville lorsque j'y étais venue au monde, et plus encore, il était sûrement plus vieux encore, sans que je ne parvienne à saisir le nombre d'années qui étaient siennes. Je pouvais les estimer à coup de pelles, mais je pouvais oublier la précision d'une paille en l’occurrence. Puis, brusquement, le geste distrait de ma main venant repousser mes cheveux guida son regard jusqu'à ma gorge, comme s'il ne pouvait plus en détacher son regard. Et mon cœur palpitait, fourbe inconscient qui ne cessait de l'appeler, lui, l'invitant presque à venir découvrir le parfum de ma peau, la saveur de ce sang qui ruisselait dans mes veines telle une rivière indécente et insaisissable. Mais je n'étais pas prête à lui offrir cette parcelle de moi ou ne serait-ce qu'une larme de ce fluide si précieux que Nathanaël appréciait tant, sans me défendre si tel devait être l'avenir de ces prochains instants. Son regard hésitait presque à revenir effleurer le mien tandis que son timbre se faisait entendre. « Votre cœur... Il faudrait penser à l'apaiser un peu, c'est dangereux un tel rythme cardiaque avec un vampire à proximité. Qu'est ce qui le fait battre si vite ? Votre jogging ? L'excitation ? Le fait d'être un hybride ? Ou la peur ? »

Ses paroles n'eurent que l'effet inverse, laissant ma respiration se faire plus sourde et mon cœur sombrer sous la cavalcade de l'adrénaline, de la crainte, de la tension de mes membres, de mes muscles qui se tendaient pour réagir si cela devait être immédiat. « Les vampires que je côtoie sont normalement capables de se tenir... » soufflais-je alors que ses prunelles revenaient se perdre dans la contemplation de ma gorge, et lorsque son corps sembla s'incliner, alors que lui-même s'éloignait, j'eus le réflexe de prendre également de la distance avec cet être étrange. Vampire qui n'arrivait pas à conserver le contrôle de lui-même et qui me laissait supposer qu'il devait être de ceux qui ne vivaient pas auprès des mortels, ne les approchant que pour s'en repaître, s'en nourrir, se perdre dans l'odeur ferreuse d'un sang dont le parfum variait avec subtilité d'une personne à une autre. Même les poches de sang possédaient cette particularité et il m'arrivait de préférer certaines à d'autres, et pas seulement un groupe particulier. Mes doigts enroulèrent une mèche de mes cheveux pour la replacer contre ma gorge, pour en dissimuler la pulsation qui bondissait à une veine si particulière, témoin de l'anxiété que cet instant produisait en moi. « A quoi est-ce que vous jouez ? » demandais-je finalement en l'observant fixement, mes mains retombant à proximité de mes poches, alors que je n'appréciais que trop peu ses questions concernant la précipitation des battements de mon cœur. Ces palpitations qui faisaient vrombir mes veines devaient cesser, mais c'était comme demander à la mer de s'ouvrir en deux pour que l'on puisse la traverser à pieds ; impossible. Du moins totalement, car je tentais d’apaiser mon pouls comme lorsque je me trouvais en salle d'opération et que mon geste devait être sûr, précis. Ici aussi cela devait être le cas. « Pourquoi venir courir dans un lieu désert aussi tard alors que vous pouvez encore profité du soleil ? C'est à se demander si vous ne cherchez pas un peu à faire des rencontres bizarres voir dangereuses. » Ses mots me firent l'effet...

« Est-ce une menace ou une mise en garde ? » Mon regard restait obstinément braqué sur lui, alors que je m'étais encore raidie, sur mes gardes parce que j'avais compris ce besoin, ce désir de découvrir le parfum que pouvait avoir le liquide carmin qui dérivait dans mes veines. Cette attirance narquoise contre laquelle il cherchait pourtant à lutter. « Le sang des hybrides n'est pas comestible. » mentis-je jusqu'au bout de mes ongles, comme si ce simple détail pourrait peut-être le retenir, ou calmer cet instinct, ce besoin de planter ses crocs dans ma gorge. Mais il luttait... pourquoi parler de menace alors ? Peut-être parce que c'était l'effet que m'avait fait ses paroles, mais ce n'était peut-être qu'une vulgaire mise en garde. « Et pourquoi la nuit devrait-elle être réservée aux vampires ? Ne devrais-je pas avoir le choix de pouvoir arpenter cette ville qui est mienne quand j'en ai envie ? Que le soleil darde ses rayons sur ma peau ou que ce soit la lune ? » demandais-je avec une douceur où la véhémence de ces revendications me paraissaient plus que légitime et perlait dans ma voix. « Allez chasser ailleurs Lazare... » conclus-je sous un murmure obstiné, tandis que je ne comptais pas être celle qui lui tournerait un jour le dos sous prétexte que la conversation devait s'interrompre. Impossible d'agir telle une humaine en cet instant, je n'en étais pas une, et son cœur ne battait plus assez pour tromper l'univers.

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Lazare Falkenbach

Lazare Falkenbach
En ville depuis le : 19/10/2013
Gouttes de sang : 140
Célébrité : Jon Kortajarena
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Je suis : un vampire
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Pourquoi est ce que je m'obstinais à repousser l'échéance ? Pourquoi m'éloigner et lui laisser une chance de fuir ? Peut être que c'est ça que je voulais au final, qu'elle se mette à fuir pour pouvoir mieux l'attaquer. Là, elle me tenait tête, cette gamine tenait vraiment bien le coup même si les battements désordonnés de son cœur traduisaient parfaitement sa peur. Elle savait comment un vampire fonctionnait puisqu'elle disait en côtoyer, rien de plus normal lorsqu'on s'appelle Lacroix j'imagine. Et d'après ces dires, eux savaient se tenir. Je me retenais de rouler des yeux pour afficher un léger sourire moqueur : « Si je ne savais pas me tenir, nous ne serions pas entrain de discuter. » D'ailleurs je ne sais pas pourquoi nous étions entrain de discuter. Sûrement parce qu'elle semblait perpétuellement sur le qui-vive et qu'elle avait une arme dans sa poche. Essayer de la mettre un peu plus en confiance pour pouvoir l'approcher devenait de plus en plus improbable, j'allais devoir jouer de vitesse. Alors qu'elle replaçait sa mèche de cheveux sur son cou comme si ça pouvait être une barrière entre moi et sa carotide, elle m'interrogea à nouveau sur mes intentions et comme la fois précédente, je préférais garder le silence. Elle découvrira ce que je veux bien assez tôt de toute façon, pas besoin d'être si impatiente.

Mes questions avaient le don de la mettre nerveuse, et cette tension dans son corps, partout autour de nous, ça ne faisait qu'énervé d'avantage la Bête enfouie en moi. Chacun de mes muscles se tendaient dans l'attente d'une première attaque, comme un prédateur sur le point de se jeter sur sa proie. « Simple mise en garde. » Elle n'était pas stupide, elle me l'avait prouvé jusqu'ici et il était sûr qu'elle n'avalerait pas cette couleuvre. Son regard braquer sur moi, me faisait étrangement plaisir, je le préférais mille fois au regard fuyant du début même si à ce stade de la conversation toute tentative de séduction aurait été vaine et inutile. Les humains étaient bien plus facile à manipuler mais cette nuit ce n'était pas l'un d'entre eux que je voulais mais elle. Dawn Lacroix. Probable parente du Prince de la Camarilla. « Le sang des hybrides n'est pas comestible. » Un haussement de sourcil incontrôlé se dessina sur mon visage. Espérait-elle vraiment me faire avaler ça ? J’eus presque envie de rire de cette tentative quelque peu désespéré mais lui fit un simple sourire innocent. « Dans ce cas vous ne courez sûrement aucun risque. » Puisqu'on en était à se mentir de toute façon. Elle reprit rapidement sur le fait qu'elle avait très bien le droit de parcourir la ville à l'heure qui lui chantait, je haussais vaguement les épaules en signe d'accord. Jamais je n'ai prétendu le contraire mais je me suis contenté de la mettre en garde. Il n'était sûr pour personne de se balader seul la nuit qu'on soit humain, hybride ou même vampire. Avec tout les chasseurs dans le coin, une minute d'inattention et vous pouviez vous retrouver avec une balle à UV dans le milieu du front.

« Allez chasser ailleurs Lazare... » Sa voix, à peine audible, ne trahissait aucune émotion particulière. Une simple demande ou peut être une recommandation. Mais le mot avait été prononcé 'chasser'. Même si elle avait toujours eu quelques doutes, maintenant la chose avait été annoncée de manière claire. Plus besoin de continuer toute cette mascarade. Mon visage pu enfin se relâcher, plus besoin d'avoir l'air sympathique ou encore de sourire, tout ce qu'il restait c'était une expression froide et obstinée. « Ce fut-un plaisir Dawn. » Sans lui laisser le temps de répondre ou même de réagir, je la chargeait plaquant et coinçant son corps frêle entre un arbre et moi, qui craqua dans un bruit sourd sous l'impact. À n'en pas douter qu'un humain aurait eu quelques os cassé mais un hybride... Mes griffes s'allongèrent, aiguisée et solide pour transpercer ses poignets et les clouer contre l'écorce et ainsi l'empêcher d'avoir accès à son arme. Quelques gouttes de sang perlèrent sur mes doigts et mes crocs ne tardèrent pas réagir au stimulus, pointant sur mes lèvres. Plongeant une dernière fois mon regard dans celui de Dawn, j'approchais mon visage du sien jusqu'à sentir son souffle paniqué ricoché sur mon visage : « Comprends que ça n'a rien de personnel... » Sans m'attarder d'avantage sur des excuses bien inutiles, mes crocs allèrent se refermer sur son cou dans une morsure propre sur sa jugulaire. Le précieux liquide envahit rapidement ma bouche et un soupire de plaisir m'échappa dès la première gorgée. Je ne sais pas si ça venait de sa condition d'hybride ou simplement d'elle, mais c'était divin. Pris d'une frénésie incontrôlable, j'aspirais son sang à grande gorgée et sans réfléchir j'arrachais mes griffes à l'un de ces poignets pour venir poser ma main sur son cou pouvant ainsi plaquer mes lèvres contre son cou.

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Breath Of Life

« Si je ne savais pas me tenir, nous ne serions pas entrain de discuter. » osa-t-il affirmer alors que tout son être tentait de résister à l'appel de la morsure quand tous les vampires de mon entourage seraient restés immobiles et apparemment désintéressés de ma gorge. Tout n'était peut-être qu'une apparence trouble et mesquine, mais cela suffisait amplement à offrir le subterfuge en tous les cas, alors que lui persistait dans le silence à mes interrogations, propulsant l'inquiétude d'avoir un être aux désirs fourbes et dangereux face à moi, combien même il avait pu être courtois jusqu'à un certain point. Jeu funeste et déraisonné du chasseur avec sa proie. En avais-je seulement conscience ? Oui, ma propre tension semblait se réfléchir sur le vampire qui se tenait pourtant à distance, le loup refusant d'ors et déjà de laisser sa proie s'en aller, et son torse me le soufflait, me l'affirmait, me le criait. Et tel le prédateur à l’affut, il ne semblait attendre que cela, cette fuite éperdue tandis que je lui tournerais le dos. Et voilà qu'il osait affirmer qu'il ne faisait que me mettre en garde alors que tout son corps me soufflait un discours totalement différent. Toute cette rencontre commençait à se teinter de la fragrance désagréable de la menace et du danger que je tentais de désamorcer en affirmant que mon sang était un poison... en un sens, peut-être l'était-il au même titre que celui des vampires, capable d'entraver les songes de l'être et plus encore si l'évènement se reproduisait. Dans un sens, je n'avais jamais tenté l'expérience, ce n'était qu'une veine conviction qui serait peut-être un jour désavouée, prouvant une nouvelle faiblesse de la race qui était la mienne. Peut-être aurais-je dû me contenter de lui avancer cette vérité, tandis qu'il haussait un sourcil et un sourire innocent à mon encontre, affirmant que... « Dans ce cas vous ne courez sûrement aucun risque. » Alors pourquoi ne parvenais-je pas à le croire, pourquoi tenais-je tant à affirmer que j'avais le droit de me promener et que je taisais le fait qu'il n'avait pas le droit de s'en prendre à moi si c'était l'idée qui lui trottait en tête. Il y avait tellement d'humains... tellement... très égoïstement, c'était l'un d'eux que j'aurais mis entre ses pattes pour me débarrasser de ce vampire que j'appréciais de moins en moins, appelez cela l'instinct. Mes doigts fourmillaient déjà de n'avoir nulle arme à saisir et à darder contre lui, tandis que ma main se rapprochait de ma poche sous une lenteur narquoise pendant que je lui intimais d'aller chasser ailleurs avec toute l'obstination et l'impulsivité qui me caractérisaient. Immédiatement, le visage du prédateur se détendit, cessant de paraître si avenant qu'autrefois, comme si le masque tombait enfin et que j'entrevoyais le véritable visage de la bête tapie au fond de l'être qui se tenait pourtant debout. La bête et sa détermination dont le regard croisa le mien alors qu'il amenait de nouvelles paroles entre nous, folle oraison aux ténèbres environnantes... « Ce fut-un plaisir Dawn. »

Mes doigts n'eurent pas le temps d'atteindre ma poche qu'ils s'en retrouvèrent écartés par ses mains, tandis que son corps percutait le mien, ne me laissant que tenter d'amortir le choc que je sentais venir sous une technique que j'avais apprise en apprenant à me battre. L'arbre bien trop proche de nous craqua sous le choc et m'arracha mon souffle, signifiant sans nul doute la marque qui devait déjà bleuir et s'étirer sur ma peau, mais sûrement avais-je de la chance dans mon malheur, un semblant de force supplémentaire et il me brisait quelque chose. Immobile le temps de retrouver ma respiration comme si nous venions de revenir à la surface d'une eau agitée et brutale, il en profita pour... un gémissement de douleur s'esquiva de mes lèvres sous la précision sournoise de ses griffes perçant la peau fragile de mes poignets. Salopard pensais-je si fortement, serrant les dents comme pour endormir la colère, veillant à ne pas serrer les poings, alors que j'avais l'impression d'être prise au piège, mon destin sonnant le glas funeste de l'obscurité sur mon existence parce qu'il savait que j'aurais pu le blesser si j'avais eu les mains libres. Puis il chercha mon regard, rapprochant son visage du mien... pour la première fois depuis ma naissance, j'eus l'envie de mordre et de lui arracher un lambeau de chair, mais il se serait régénéré et malgré la crainte qui faisait battre mon cœur si fort, je voulais trouver un moyen de survivre, pas de mourir plus vite. « Comprends que ça n'a rien de personnel... »

Ce salopard trouvait le moyen de se justifier ! Un faible sourire ironique flotta brièvement sur mes lèvres, tel un rêve entrevu entre deux battements de cils trop rapides pour savoir s'il était réel ou non. « Tu le regretteras ! » lui crachais-je en retour, alors que mon souffle s'était fait plus sourd, ma respiration moins fluide, ma poitrine se soulevant contre son torse bien trop proche de mon être. Il me donnait envie de vomir et je priais... oh oui je priais... toutes les créatures visibles et invisibles de ce monde de tenir cette promesse pour moi si j'en étais incapable. Alors que ses crocs venaient trouver ma gorge et en percer la peau alors que je serrais les dents une nouvelle fois pour ne laisser aucune plainte s'esquiver de mes lèvres, mes paupières dissimulant mes prunelles. Heureusement ou malheureusement... car cela me permis de l'entendre soupirer de plaisir au parfum de mon sang. J'ouvris les yeux, perçant l'obscurité. Ainsi donc il n'y avait pas que Nathanaël qui le trouvait bon ? Réalisation idiote, mais même si je savais que plus il en boirait, plus cela m'affaiblirait, je savais également combien l'ivresse... L'ivresse... pouvait pousser à commettre des erreurs. L'une de ses mains retira ses griffes de mon poignet pour venir s'apposer sur mon cou et lui permettre de s'y perdre plus étroitement.

Me gardant bien de souffler le moindre mot, et ce malgré l'envie qui me taraudait de lui demander si c'était bon, je le laissais s'égarer dans la jouissance de mon sang comme s'il venait de goûter à la plus parfaite des ambroisies. Il ne fallait pas troubler la quiétude. Oubliant la douleur persistante, ne jouant plus que sur cette volonté de vivre et sur l'adrénaline d'avoir un moyen de m’échapper, je plongeais discrètement ma main libre dans ma poche, la fouillant, négligeant le pieux en bois pour m'emparer du pieux en argent. Avec rapidité et force, ce fut dans la gorge de la bête que je l'enfonçais, tant pour lui faire lâcher prise que pour le blesser assez pour que la régénération mette plus longtemps à guérir. Impossible d'atteindre son cœur dans la position où nous nous trouvions. Dans un même temps, mon pieds tacla son genou pour lui briser une rotule et le repousser brutalement en direction du sol... du vide... je n'en avais strictement rien à faire tant que cela me donnait l'occasion de fuir. Je n'avais besoin que de quelques secondes, ces mêmes secondes qui différenciaient nos races. Et croyez moi que je comptais m'arranger pour trouver des armes anti-vampires plus efficaces à l'avenir si ce soir me laissait vivre. Braquant mes sens derrière moi, c'était lui que je cherchais, lui dont je voulais éviter le prochain assaut, ou au moins le parer pour parvenir à quitter ce parc et rejoindre l'animation des rues et leurs sécurités. La chasse avait commencé, et le loup poursuivait une biche plus rusée qu'il n'y paraissait, car ce fut une branche que je saisis en continuant à courir, la brisant pour en faire une sorte de pieux. Les armes anti-vampires s'improvisaient, et qui sait, peut-être qu'avec un peu de chance, si je ne parvenais pas à rejoindre la ville, c'était la lueur de l'aube qui le ferait rentrer dans son trou. Survivre était mon seul objectif. Et j'étais prête à tuer pour ça si je n'avais pas le choix.


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« Tu le regretteras ! » Les mots tournaient dans ma tête sans faire sens, tandis que je m'abreuvais du précieux nectar. Comment pourrais-je le regretter ? Toute la Camarilla pourrait vouloir ma mort demain que je n'éprouverais pas même une once de regret. En fait le seul regret qui pourrait m'envahir c'est que plus jamais je ne retrouverais son sang ailleurs. Tant pis, ma soif était trop grande et il serait impossible d'arracher la Bête maintenant. Aucun cri, aucune larme, rien. Tout au mieux un gémissement de douleur à cause de mes griffes plantées dans ses bras fins. J'étais partagé entre frustration et admiration. Cette petite était bien décidé à ne rien me laisser de plus que ce que je lui arrachais en ce moment. Sa dignité resterait intact jusqu'à la fin, et j'essaierais de faire en sorte de pas laisser son corps traîner comme un déchet qu'on abandonne. Elle méritait mieux, rien que pour m'avoir distrait une partie de la nuit. Plutôt rare et bizarre d'éprouver du respect pour une proie qu'on vide de son sang, mais d'habitude ce n'était que de misérables humains. Pas là. Déjà je changeais un peu mes habitudes. Pas de boucheries, aucune lacérations sur le visage ou ailleurs, et puis d'habitude je détestais me coller contre eux, ça m'insupporte. Enfin merde, qu'est ce que je m'emmerde à penser à ça moi ? Bois et tais-toi. Quelqu'un de courageux une fois de temps en temps, ça fait plaisir mais ça m'ennuierais rapidement. Les cris de terreur et la fureur aveugle qui pouvait m'habiter lorsque je m'attaquais à certains sans aucune délicatesse, c'était ce qui réjouissait le plus la Bête en moi. Dawn ne serait qu'un aparté, une parenthèse pour distraire ce qu'il restait de l'homme que j'avais pu être il y a de ça un siècle. Sans me lasser de la douceur de son sang sur ma langue, je laissais involontairement retomber ma garde, occultant totalement Dawn pour ne plus me concentrer que sur sa gorge. Plutôt inhabituel chez moi puisqu'en général, je restais constamment sur mes gardes. Mais on ne m'y reprendra plus.

Sans savoir comment ni pourquoi, un élancement d'une violence inouïe déchira la peau de mon cou. Un cri de douleur traversa mes lèvres, m'obligeant à lâcher prise. Pas le temps de m'en remettre qu'elle me balance un coup de pied dans la rotule qui céda dans un craquement sourd. La garce ! Alors que j'étais à terre, respirant haletant à cause de la saloperie coincée en travers de ma gorge, elle, elle se barrait. Si elle pensait être débarrassée, elle se gourait allègrement. Mes doigts cherchèrent à tâtons à extirper l'arme encore coincé en moi, un râle de soulagement mêlé de douleur m'échappa une fois le pieu en argent dans la main. Bordel, elle pouvait pas en prendre un en bois ?! Balançant l'objet avec rage à travers les arbres alentours, je me relevais un peu gauchement, une main appuyé contre la plaie qui mettrait un peu plus longtemps à guérir. Mon genoux me rappela à l'ordre à peine remis sur mes pieds, je manquais de peu de trébucher. D'un geste habile, je remis ma rotule à sa place, il ne resterait plus qu'à l'os à se ressouder de lui même pour pouvoir me remettre à sa poursuite. D'une démarche un peu boiteuse, je m'écartais des chemins pour retrouver l'ombre rassurante des arbres du parc. Je n'allais pas attendre d'être entièrement guérit pour me remettre à courir, mes pas étaient incroyablement lent, s'en était vraiment frustrant. Tout les cinq ou six arbres j'étais obligé de me retenir de trébucher en m'accrochant à un tronc. Elle avait vraiment tout calculer pour que je ne puisse pas la rattraper mais il ne fallait pas crier victoire trop vite, tout ce qu'elle obtiendrait ce ne serait qu'un sursis à son exécution. Jamais je n'avais laissé s'échapper une proie, aucune chance qu'elle soit ma première.

Les chemins se faisait de plus en plus large et les arbres de plus en plus rare, signe que la sortie n'était plus très loin. Hors de moi, je redoublais d'effort pour la rattraper mais jamais je n'arriverais à l'avoir avant qu'elle n'atteigne la rue et là il me serait impossible de la tuer sans ameuter une bande de traînards noctambule. L'idée d'un bain de sang était des plus attirantes, moi et la Bête avions été coupé en plein repas, blessé, humilié par une hybride, rejeton de la Camarilla qui allait s'en sortir avec un peu de sang en moins et deux trois trous dans les poignets. J'aurais dû lui arracher la gorge lorsqu'elle ma planté son foutu pieux. Mais il fallait que je m'avoue vaincu pour cette fois, ce n'était que parti remise. Grimpant de nouveau à une branche pour prendre un peu de hauteur, je pu apercevoir sa silhouette doucement s'éloigner du parc jetant quelques regards dans son dos tandis que certains se retournait sur son passage sûrement alarmé par le sang barbouillé sur ses épaules et son avant-bras. Son sang... Un sourire carnassier étira mes lèvres et comme le ferait n'importe quel gourmand, je suçais le bout de mes doigts là où le liquide carmin était resté intact. Loin d'être aussi satisfaisant qu'à sa veine mais la saveur restait la même.
« Je te retrouverais Dawn... »
Elle ne m'entendrait sûrement pas, et je devais avoir l'air d'un aliéné à faire ça mais c'était plus une promesse que je me faisais à moi même plutôt qu'une réelle menace à son encontre.

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One devil all around me ❦ Lazare {Terminé}
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